Si les voitures anciennes font la course de la plus grosse cylindrée pour gagner en puissance, celles d’aujourd’hui font appel à des technologies plus innovantes comme le turbo. Plus petit moteur, réduction de la consommation et de l’émission de CO2 tout en ayant les performances nécessaires afin d’avoir une conduire agréable et qui a du rependant, c’est ce que le turbo apporte à votre moteur. Autrement dit, sans le turbocompresseur, ou s’il est défaillant, le moteur perdra en puissance et voire plus.
Comment tester un turbo de voiture ? Voici comment s’y prendre.
Test des tubulures
Commencez par la vérification de l’état de tous les tuyaux connectés au turbo, surtout aux durites. Il s’agit de conduite flexible, résistante à la pression et à la température ramenant de l’air au turbo de la voiture.
Afin de faire le point sur l’état d’une durite, il faut faire bien attention aux symptômes pouvant vous alerter sur un éventuel problème. En cas de durite percée, vous pouvez remarquer notamment :
- Le sifflement du turbo ;
- La perte de puissance ;
- La montée d’un bruit de soufflerie provenant du moteur ;
- Etc.
Dans ce cas, évitez de bricoler et passez au changement de la durite endommagée afin de ménager votre turbo et le moteur de dommages plus sérieux
Test sur la Wastegate
La wastegate est une soupape de régulation de la pression ou de décharge. En quelques sortes, cet élément sert d’exutoire à l’excès de pression produite par le turbo que le moteur est capable de supporter.
Il suffit d’utiliser une grosse seringue ou une pompe à pression et de la connecter à la Wastegate. Appliquez une surpression et voyez si la soupape du Wastegate s’ouvre. Gardez la surpression quelques secondes et observez si la Wastegate se relâche. Si c’est le cas, il y a une fuite et vous avez deux possibilités :
- Réparez la fuite ;
- Changez le Wastegate.
Test de la pression de suralimentation
Le turbo des voitures récentes est généralement accompagné d’une MAP (Manifold Absolute Pressure). Il s’agit d’un capteur utilisé pour tester la pression de suralimentation dans le moteur.
La première chose à faire serait de vérifier la fiabilité de ce capteur et voir s’il transmet les bonnes informations au calculateur. Après, branchez le boitier à la prise OBD pour débuter le diagnostic. Vois s’il y a des codes de défauts relatifs à la pression de suralimentation comme :
- P0234, P0235 : panne liée à la suralimentation du moteur ;
- P0540 : anomalie détectée dans la tension d’entrée au niveau du circuit du réchauffeur d’admission ;
- P0238, P0237 et P0236 : Dysfonctionnement au niveau du capteur du collecteur d’admission A ;
- P0239, P0240, P0241, P0242 : Dysfonctionnement au niveau du capteur de pression absolue du collecteur d’admission B ;
- Etc.
À défaut de capteur MAP, il faut se référer aux anciennes méthodes utilisant un manomètre.
Test de la pression de suralimentation avec un manomètre
Comme mentionné précédemment, les anciennes voitures ne sont pas équipées de capteur MAP. Le test de la pression de suralimentation du moteur se fera alors à l’aide d’un manomètre raccordé au wastegate et le conduit d’admission. Avec un conducteur, installez le manomètre sur le tableau de bord de la voiture. Conduisez la voiture de sorte qu’elle puisse atteindre des régimes élevés. À savoir que la pression de suralimentation s’obtient en faisant la différence entre la pression la plus élevée notée sur le manomètre et la pression au repos. Les turbos ont souvent une pression comprise entre 0.7 et 1,5 bar selon le constructeur. Aller au-delà de ces valeurs risquera de casser le turbo.
Vérification de l’axe du turbo
Enfin, avant la réparation turbo, vérifiez l’état des deux hélices : la turbine et le compresseur. Pour cela, voyez notamment si elles n’ont aucun problème, ou s’il n’y a pas des choses qui pourraient les fragiliser (calamine, vis ou boulon, etc.).
Pensez également à vérifier si l’axe :
- Tourne de manière correcte (sans résistance, sans jeu, etc.) ;
- Possède un aspect usé ou érodé ;
- Est recouvert d’huile cokéfiée ;
- Etc.