Mardi 8 mars, Journée internationale des Droits des Femmes, une manifestation a investi le centre-ville, des Terreaux à Bellecour car elles estiment qu’elles ont encore des droits à conquérir. Elles demandent plus d’égalité, aussi bien au travail, qu’à la maison ou dans la société. Les femmes revendiquent le droit de choisir, de disposer de leur corps, et de lutter contre les violences, elles veulent être considérées.
Quinze jours incontournables pour l’égalité
C’était aussi l’inauguration de la quinzaine lyonnaise des Droits des Femmes, au cours de laquelle plus de soixante-dix évènements ayant trait au sujet vont se dérouler à travers la ville. Cette année, le thème du pouvoir a été retenu. Un cinquième des communes françaises sont dirigées par des femmes, et un peu plus du tiers des parlementaires sont des femmes. « Cela n’est pas normal, déclare le maire Grégory Doucet, nous souhaitons que le système évolue vers la parité ».
Cette thématique du pouvoir est transversale, elle se répand dans toutes les délégations de la ville qui considère que l’espace, rues et places, doit être agréable pour tous, et favoriser la mixité. « Dans ce domaine, le volontarisme politique est indispensable, assure Florence Delaunay adjointe aux droits et à l’égalité, il faut réagir contre le poids des représentations, et rectifier les dispositifs qui nous font régresser dans l’application de la république ». Et de préciser que le pouvoir féministe est indispensable et invite à un changement, car incarné différemment. Le féminisme est utile pour renouveler et renforcer la société, son agenda de plus en plus vaste, s’égrène sur des terrains de plus en plus nombreux. Pour le maire, il est nécessaire d’examiner l’ensemble des politiques publique au prisme du genre. Dans une société sans cesse en mouvement, les compétences féminines sont essentielles, le féminisme prend sa source dans le quotidien des femmes ; elles invitent à promouvoir d’autre manières de gouverner, de confronter des idées et de faire société. Les femmes sont des actrices de la paix, elles s’organisent contre la violence. De ce fait, il est important qu’elles aient un réel pouvoir dans la société. Il ne peut y avoir de réelle démocratie si leurs droits sont éternellement remis à plus tard.
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