Histoire partagée

En cette année du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, la mairie du 1er organise une série d’évènements, dont une conférence sur le logement, mardi 3 mai.

La misère vue de près

Le territoire du 1er est marqué symboliquement par l’histoire coloniale, avec ses rues nommées lors de la conquête de l’Algérie (Oran, Alger, Constantine) ou la statue du Sergent Blandan place Sathonay. 
Il a aussi été le lieu d’arrivée de nombreux travailleurs migrants algériens et de familles juives quittant l’Algérie lors de l’indépendance, qui logeaient dans des habitations bon marché et des garnis. 


Les métissages culturels ont aussi donné lieu à des engagements associatifs, solidaires et pour l’égalité des droits, qui marquent l’identité de l’arrondissement.  « Nous sommes un quartier d’immigration fait de mémoires multiples qui transmettent des valeurs » indique la maire Yasmine Bouagga.

La question du logement a été centrale dès les années 1920 avec les Italiens et les Espagnols, quand ces migrants qui venaient travailler en France, vivaient dans des baraques en bois et matériaux de récupération, négation même de toute hygiène, et s’est accentuée à partir de 1955 avec l’arrivée des Nord-Africains.

Dans les soixante-quatorze bidonvilles dénombrés à Lyon, entre 1950 et 1970, ont vécu des dizaines de milliers d’immigrés, dont certains pendant plusieurs décennies. Les pentes de la Croix-Rousse et le quartier de la Confluence avaient très mauvaise réputation, bidonvilles en dur.

Les Lyonnais étaient mécontents de voir fleurir ce type d’habitat un peu partout dans la ville. Ces populations aux conditions de vie sordides étaient la face cachée des Trente Glorieuses, mais ne gardent pas un trop mauvais souvenir de ces années difficiles. Leur transfert dans des HLM fut terrible !

L’appel de l’Abbé Pierre en 1954 a mis un coup de projecteur sur le mal-logement, mais compte-tenu des faibles capacités de construction de la ville, il va falloir des années pour éradiquer ce problème, qui aujourd’hui ne l’est toujours pas en totalité avec les squats et les passoires thermiques.

contact: lyon-presquile@orange.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.